Déportation

22/03/2019

"L'arrivée au camp n'était pas vraiment agréable car nous avons été reçus par des cris et des coups de crosse."

Ci-dessous, Vincent explique la fonction du petit camp à Buchenwald.

"Nous avons dû nous déshabiller, rasés de haut en bas, nous devons entrer totalement dans un bassin rempli d'une sorte de liquide verdâtre de désinfection. Après tout cela, ils nous donnent une tenue de «bagnard», une chemise, une veste, un pantalon et des claquettes, en semelles de bois. Pendant le temps de la distribution et de l'affectation à un Kommando, nous restons dans «le petit camp» environ 15 jours à 3 semaines. Pour nous distinguer, nous avions des insignes en forme de triangle rouge avec la lettre du pays d'où on vient. L'insigne que je portais voulait ainsi dire que j'étais détenu politique. j'avais aussi un numéro de matricule qui était 42553. J'étais ensuite dans un kommando où l'ont travaille dans une carrière puis dans un kommando ou l'ont travaille en cuisine.

Le travail à la carrière était plus dur car on recevait parfois des coups de crosse, on était battus et le travail était très dur dans le froid. J'ai eu des contacts avec le groupe de résistance internationale fondé par Marcel Paul, mais aussi le fondateur de EDF et le Colonel Manhès. j'ai eu de nombreuses discussions avec Marcel Paul, et ai également croisé Jorge Semprún dans l'organisation. La résistance a pris petit à petit le pouvoir dans le camp (organisation intérieure).

Ce groupe a organisé de nombreuses actions de solidarité, la protection d'enfants et a libéré la camp le 11 Avril 1945. Je suis rentré à Cadouin le 22 Mai 1945."

Collège Pierre Fanlac 24170 Belvès- CNRD 2019
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